Laurence HAIM
Journaliste autodidacte, spécialiste des États-Unis
Présentation
- Fonction
- Journaliste autodidacte, spécialiste des États-Unis
- Biographie
- Journaliste autodidacte, Laurence Haim débute sa carrière à 17 ans comme reporter pour RTL Radio en France, apportant les cafés à la rédaction, réalisant des reportages sur le terrain avant de devenir, dans les années 1990, journaliste vidéo à l’étranger pour l’agence de presse CAPA. Elle couvre alors de grands événements internationaux : la famine en Somalie, le début de la guerre de Bosnie, le conflit à Gaza et l’épidémie de sida en Inde. Animée d’un profond intérêt pour les États-Unis, elle s’installe à New York en 1992 pour y créer le premier bureau de la chaîne Canal+, où elle travaille comme correspondante jusqu’en 2001, couvrant l’actualité américaine et plusieurs campagnes présidentielles. En 1994, elle consacre plusieurs mois à une série de reportages sur la criminalité aux États-Unis et les chaînes de forçats en Alabama pour L’Express, aux côtés du photojournaliste James Nachtwey. Le 11 septembre 2001, alors que son avion atterrit à New York à 8h45, elle prend le Téléphone pour décrire ce qu’elle voit depuis l’appareil. Des milliers de Français suivront toute la journée sa couverture en direct sur iTélé, la chaîne d’information 24h/24 que Canal+ venait de créer. Et elle sera souvent l’envoyée spéciale du groupe sur des évènements américains. En 2002, alors qu’elle est en reportage en Israël, elle assiste à un attentat-suicide à Jérusalem et commence à filmer. Présent sur les lieux le journaliste vedette, Dan Rather (CBS News) la recrute sur-le-champ comme video journalist pour la chaîne américaine. Elle documente alors la deuxième Intifada à Gaza et Ramallah et publie le livre « Les bombes humaines » aux Éditions de la Martinière. De 2002 à 2006 basée à Bagdad, elle est video journaliste pour CBS News, couvrant la guerre en Irak et la situation au Moyen-Orient pour le CBS Evening News, avec Dan Rather, Bob Simon, Kimberly Dozier et Lara Logan. Elle obtient en 2004 une interview exclusive de Moqtada al-Sadr à Najaf et devient la première journaliste étrangère à filmer la prison d’Abou Ghraib abandonnée et le pillage de la maison du ministre des Affaires étrangères Tarek Aziz. Elle fait partie de l’équipe de CBS news qui révèle au monde le scandale et tortures de la prison. En 2004, elle se rend en Haïti pour documenter la pauvreté et les gangs de Cité Soleil, et décroche une interview exclusive pour Dan Rather avec l’ancien président Jean-Bertrand Aristide. Lors du tsunami, elle part en Asie du Sud-Est pour CBS et passe plusieurs semaines à filmer les populations oubliées sur les îles isolées. Elle obtient un accès exclusif au président des Maldives et au secrétaire général de l’ONU Kofi Annan. Elle réalise ensuite un reportage en Arabie Saoudite avec Ed Bradley pour 60 Minutes, sur la vie des femmes saoudiennes, dont elle tire un documentaire de 52 minutes pour ARTE. Quand Dan Rather quitte CBS, Laura est aussi remerciée et devient journaliste indépendante basée à New York, collaborant avec plusieurs chaînes internationales. Elle réalise un documentaire exclusif pour la télévision publique française sur George et Nick Clooney et leur engagement au Darfour. A cette occasion, à Washington, elle rencontre alors un jeune sénateur, Barack Obama, et en octobre 2006, et propose à Canal+ de suivre sa campagne en exclusivité pendant 3 mois en s’installant avec la campagne du sénateur en Iowa. Laura sera la seule journaliste française à obtenir trois entretiens exclusifs avec Barack Obama, en tant que sénateur puis président des États-Unis. En 2008, elle devient correspondante accréditée à la Maison Blanche et au Pentagone pour le groupe Canal+. En 2009, elle crée la première association de presse étrangère à la Maison Blanche, qu’elle présidera jusqu’en 2014. Elle mène en parallèle un projet personnel à Guantanamo, qu’elle visite à huit reprises pour documenter le travail des commissions militaires liées au procès du 11 Septembre. En 2012, elle couvre au quotidien la campagne d’Obama, puis les deux dernières semaines de la campagne présidentielle française. Elle lance une série de chroniques vidéo intitulée The American Eye pour Canal+ et cosigne avec le photojournaliste Charles Ommanney (Newsweek) le livre « Made in France ». Elle obtient également des entretiens exclusifs avec François Hollande et Marine Le Pen, qu’elle filme dans les coulisses de sa campagne et plus tard à New York. Pendant son passage à Washington, Canal+ lui confie trois documentaires de 65 minutes sur sa vie de journaliste française aux États-Unis : No Access (sa vie de reporter sur une campagne américaine), Full Access (à l’intérieur du corps de presse de la Maison Blanche) et Showtime (sur la campagne de Donald Trump). À l’été 2015, Laura quitte Washington pour retourner au Moyen-Orient, où elle couvre la guerre de Gaza. Elle obtient une interview exclusive avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, la seule accordée à une journaliste à l’époque. En 2013 et 2014, elle est désignée meilleure correspondante étrangère en France et reçoit le prix Femme en Or – Femme des Médias de l’année (agence Havas). Le magazine France-Amérique la classe parmi les 100 personnalités franco-américaines les plus influentes aux États-Unis. En 2015, elle est faite chevalier de la Légion d’honneur pour son engagement au service du journalisme. Lors des attentats du Bataclan, elle devient un visage familier sur MSNBC, où elle commente les événements en direct. Le 22 juin 2015, elle déclare aussi à la télévision française que « Donald Trump pourrait devenir président des États-Unis ». Elle persuade encore Canal+ de la laisser couvrir sa campagne, devenant la seule journaliste européenne accréditée en permanence auprès de l’équipe Trump, voyageant à bord de son avion de presse jusqu’à l’élection. Lorsque Canal+ est racheté par le groupe Bolloré en 2016 et que 99 journalistes sont licenciés, elle publie une vidéo sur Twitter défendant un journalisme libre et sérieux, et poursuit seule la couverture des derniers jours de la campagne de Trump, obtenant un accès exclusif européen à son équipe. Après l’élection, elle rentre en France et, à la surprise générale, rejoint l’équipe d’Emmanuel Macron en décembre 2016 comme porte-parole et stratège internationale. Une fois Macron élu, elle retourne aux États-Unis pour une bourse au Institute of Politics de l’Université de Chicago, sous la direction de David Axelrod. En juin 2018, avec le photojournaliste Christopher Morris (Time Magazine), elle réalise un documentaire de 52 minutes sur la campagne présidentielle de Andrés Manuel López Obrador au Mexique, qu’ils suivent en exclusivité jusqu’à son élection. Depuis trois ans, Laura a terminé un documentaire de 60 minutes sur Melania Trump et son influence sur les femmes conservatrices américaines pour la chaîne franco-allemande ARTE produit par Mediawan Elle a également couvert, pour LCI, Paris Match et Radio Canada, les derniers jours de l’administration Trump depuis la Maison Blanche et les événements du 6 janvier au Capitole, où elle a filmé la destruction de son matériel de direct. Ses images exclusives ou les émeutiers se précipitent sur les caméras et journalistes ont été reprises par de nombreux médias internationaux. Lors de la guerre en Ukraine Graydon Carter ancien patron de Vanity Fair lui commande pour AIR MAIL un essai sur la disparition des photographes free-lance et une certaine idée du reportage de terrain. Le Financial Times et L’Œil de la Photographie évoquent cela comme « un article indispensable sur la disparition du journalisme sérieux ». De 2019 à 2022, elle travaille pour CBS News sur la mort de Jeffrey Epstein et suivra pour les éditions Robert Laffont tout le procès de G. Maxwell. LCI l’engage comme éditorialiste pendant un an. Son travail se concentre sur la guerre en Ukraine, le rôle américain dans le conflit, et défends souvent la nécessité d’un journalisme de terrain face à la montée de la désinformation. En septembre 2023 Luc Besson décide de la produire et elle choisit de suivre la campagne de Donald Trump à partir de novembre. Basée à Palm Beach elle réalise « Donald Trump, Dieu et les siens » acheté par France télévisions et France Info qui demandé aussi à Laurence de suivre toute l’élection présidentielle américaine. Elle refuse de faire du plateau en continu et part en février 2025 au Costa Rica. Récemment BFM l’a envoyé couvrir en Alaska la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Elle compte 295 000 abonnés sur Twitter/X (@lauhaim), où elle publie chaque jour des analyses et reportages sur la vie politique américaine, défendant la démocratie et un journalisme exigeant.
Intervenant du débat
Débat 22 - Trump : une bascule civilisationnelle ?
Débat
22/11/2025
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